La garde bourgeoise de Bruxelles sous l’ancien régime, et ses capitaines

Décédé en 1990, Henry-Charles van Parys compta parmi les membres fondateurs de l’Association des Descendants des Lignages de Bruxelles, à la promotion de laquelle il déploya un zèle inlassable. Généalogiste remarquable, expert de l’histoire des Lignages de Bruxelles, il fut référendaire de la commission des preuves de cette association.

Sa bibliographie est riche de plus de soixante titres, ouvrages et articles. Mais son maître-ouvrage, l’histoire de la Garde bourgeoise de Bruxelles et de ses capitaines sous l’Ancien Régime, était resté jusqu’ici inédit. Son manuscrit fut confié par ses enfants à l’Office généalogique et héraldique de Belgique, dont il était membre du comité d’honneur et qui, dix ans après la disparition de son auteur, le publie enfin en collaboration avec l’Association des Descendants des Lignages de Bruxelles.

M. Baudouin Walckiers, successeur d’Henry-Charles van Parys en tant que référendaire de la commission des preuves de cette association, s’est chargé de la mise en ordre du manuscrit, M. Jean-François de Montigny s’occupant pour sa part de l’iconographie.

A l’origine faisaient partie de la Garde bourgeoise tous ceux qui, habitant la ville, travaillaient pour leur propre compte. Cependant, il y eut avec le temps de plus en plus d’exceptions : ecclésiastiques, membres des Lignages vivant noblement, personnes ayant droit de haute justice, suppôts des conseils et des services centraux, rentiers, membres de certains métiers ayant obtenu par privilège l’exemption des services de garde, etc.

Au XVI^ème siècle, les hommes en armes furent regroupés dans quarante sections géographiques commandées, chacune, par deux, et puis par un capitaine. Sur les places d’armes, où les hommes se réunissaient, se trouvaient deux capitaines chargés de les instruire et de les commander.

La fonction militaire de la Garde bourgeoise connut l’apogée de son développement pendant les années d’insurrection contre Philippe II, de 1576 à 1585. Bruxelles, organisée sur un pied militaire, entendait se défendre contre une attaque de l’armée royale.

Après cette période d’exception, dix capitaines se partagèrent le commandement des quarante sections de la ville, regroupées en dix quartiers.

Durant la seconde moitié du XVIII^ème siècle, la ville engagea des volontaires rémunérés pour garder les portes de la ville. Cette évolution préfigure la forme contemporaine du recrutement. De cette période date également l’apparition d’uniformes.

Les capitaines furent toujours nommés par le Magistrat. A partir de 1621, ils furent obligatoirement choisis au sein des Lignages de la ville.